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Le lexique scientifique de la PNL

Cette page en construction a pour but de proposer un lexique scientifique des différents concepts, outils et protocoles de la PNL. Si cette rubrique vous intéresse, vous êtes invités à la compléter, en signalant des articles scientifiques dont les références scientifiques ne figurent pas dans cet article. Pour accéder aux références scientifiques, il convient de cliquer sur le mot clé de la liste ci-dessous, par exemple "Ancrage". Pour chaque concept ou outil PNL, vous trouverez une traduction des abstractsen rapport avec le mot clé. Voici quelques uns des thèmes qui seront traités, en sachant que cette liste sera enrichie régulièrement.

Cliquez sur le mot clé pour accéder à la rubrique qui vous interesse

Ancrage (Anchoring)

Allergies

Applications variées : stress, image de soi, auto-efficacité, colère parentale, dyslexie, contrôle de la douleur, anxiété, phobies, addictions, céphalées, acquisition de compétences, mariage, boulimie, mémoire, analyse des progres thérapeutiques, témoins,

Cadre du comme si (Acting As if)

Calibration

Clés d’accès oculaires

Dissociation

Hiérarchies d’organisation

Méta modèle

Métaphores

Objectif (Condition de bonne formulation)

Position de perception

Présupposition

Rapport

Recadrage

Sub modalités visuelles

Sub modalités auditives

Submodalités kinesthésiques

Stratégies VAKOG

Stratégies d’apprentissage

Syntaxe

Swish visuel

Swish auditif

Temps

Visualisation

 

 

Ancrage (Anchoring)

Pour la PNL, « l'ancrage » fait référence aux processus d'association entre une réponse interne à un déclencheur externe ou interne, qui permet de retrouver la réponse de façon rapide et parfois discrète. L'ancrage est un processus qui, en apparence, semble proche du conditionnement utilisé par Pavlov pour créer un lien entre le son d'une cloche et la salivation des chiens. En associant le son de la cloche à l’alimentation des chiens, Pavlov découvrit qu'il pouvait ne faire sonner que la cloche pour obtenir la salivation du chien, même si aucune nourriture n'était donnée. Selon le schéma béhavioriste du conditionnement par stimulus-réponse, le stimulus est toujours un événement de l'environnement et la réponse est toujours une action comportementale spécifique. L'association est considérée comme réflexe et n'est pas l'objet d'un choix.
Pour la PNL ce type de conditionnement associatif a été élargi pour inclure des liens entre d'autres aspects de l'expérience, des liens autres que ceux concernant uniquement des stimuli environnementaux et des réponses comportementales.
Par exemple, le souvenir d'une image peut devenir une ancre pour un ressenti interne particulier. Toucher la jambe peut devenir une ancre pour une construction visuelle ou même une croyance. Le ton de la voix peut devenir une ancre pour un état d'excitation ou de confiance. Une personne peut choisir consciemment d'installer et de réactiver ces associations. Plutôt que de réduire l'ancrage au simple réflexe rotulien, une ancre peut devenir un outil d'amélioration personnelle. L'ancrage est utile pour aider à établir et à réactiver des processus cognitifs associés à la créativité, à l'apprentissage, à la concentration et à d'autres ressources importantes. Pour en savoir plus sur le processus, lire l’article de Robert DILTS « l’ancrage en PNL » . Ci-dessous quelques travaux scientifiques sur l’ancrage.


Un traitement neuro-linguistique pour réduire la réponse de colère parentale et créer plus d’options de comportements ressources. Brandis A. D., (1986)

Cette étude a évalué une intervention expérimentale en utilisant des techniques de la programmation neuro -Linguistique (PNL) pour aider les parents à réduire leur réponse de colère vis-à-vis de leurs enfants. Un nouvel outil, le Parental Provocation Inventory (PPI), a été développé pour évaluer les changements dans les réponses de colère des parents. Le PPI est composé de 16 vignettes, représentant des situations Parent-Enfant nécessitant une intervention parentale, regroupés en quatre échelles par une analyse factorielle. Les échelles étaient fiables lors du test - retest et étaient orthogonales, comme cela a été démontré dans l'étude pilote. Un autre outil, le rapport du parent (PR), a été utilisé à titre de comparaison. La Parent Training Procedure ou PTP (Procédure de formation des parents) est une intervention très structurée qui utilise ancrage, dans lequel des stimuli externes (les «ancres») sont associées avec stratégies de réponses internes dans le but de les stabiliser, de les transférer, et de les combiner.
Une des techniques utilisées était la procédure de chevauchement (neutralisation) d’ancrages dans laquelle une ancre, associée à des ressources ou des capacités internes appropriées, est "activée" simultanément avec une autre ancre, associé à une représentation interne d'une situation problématique. Les ancres sont donc "neutralisées" et les ressources ou les compétences nécessaires sont alors disponibles dans la situation problème.
Une procédure d’auto-ancrage, dans laquelle les sujets ont appris à « déclencher» leurs ancres de ressources dans situations parent-enfants, a été également utilisée. La PTP à été respectée de façon détaillée et les checklist du programmeur ont été utilisées pour enregistrer chaque étape de l'intervention. Les deux outils ont été utilisés avant et après la PTP.
Un groupe contrôle a  fait l’objet d’une pré et post évaluation du PPI sans recevoir de traitement. Les coefficients ANOVA (ANalysis Of Variance)  et Eta  n’ont donné aucun effet significatif. Par contre, une analyse à postériori a démontré qu’un puissant effet a été expérimenté au niveau du PPI de quatre (la moitié) sujets du groupe expérimental, surnommé le sous-groupe "High Change" (le sous-groupe des quatre autres ayant été nommés "Low" Change). La différence entre ces sous-groupes n'a pas pu être expliquée par des différences au pré-test, qui étaient négligeables, ni par l'effet différentiel des deux programmeurs. L’analyse des checklist du programmeur a révélé que les différences entre les sous-groupes étaient fortement
liées aux différences de réussites de la procédure d’auto-ancrage de la PTP, et un peu moins aux différences de réussites de la procédure de chevauchement d’ancres. Des recommandations sont proposées pour de futures recherches.

Références : Anchoring Brandis A. D., (1986) A neurolinguistic treatment for reducing parental anger responses and creating more resourceful behavioral options.  Dissertation Abstracts International 47(11), 4642-B California School of  Professional Psychology (Order = DA8626141):161, 1986

Un seul essai pour apprendre une plus grande résistance à la disparition de la réponse conditionnée automatique à des stimuli potentiellement phobiques. Öhman, A., Eriksson, A., &  Olofsson, C. (1975).

Des sujets ont été exposés à des images d’objets potentiellement phobiques (serpents) ou neutres (maisons), comme  stimuli de conditionnement (CSs) d’une expérience pavlovienne, avec une réaction de choc (électrique) comme stimulation inconditionnel le(SI)  et la conductivité de la peau, ainsi que l’amplitude du pouls des doigts comme variables dépendantes. Les réponses conditionnées de conductivité de la peau à des stimuli phobiques ont été acquises après un appariement CS-SI, et n’ont montré pratiquement aucune disparition, alors que les réponses aux stimuli neutres ont montré très peu de résistances aux disparitions après à la fois 1 et 5 répétitions.
La résistance accrue à la disparition de l'état phobique a été interprétée comme un effet associatif spécifique. En général, les données sur l'acquisition de la conductivité de la peau montrent des tendances similaires à celles observées au cours  de leur disparition. Pour les réponses concernant le volume des pouls, les effets de conditionnement étaient très faibles, et le stimulus n’a eu aucun.

Commentaires : cette étude démontre que des stimuli peuvent provoquer une response en l’absence d’une expérience préalable ou d’une exposition à ces stimuli. La réponse peut donc être apprise (affective learning) indépendament de la valeur atribuée au objets stimuli

Références :  Öhman, A., Eriksson, A., & Olofsson, C. (1975). One-Trial Learning and Superior Resistance to Extinction of Autonomic Responses Conditioned to Potentially Phobic Stimuli. Journal of Comparative and Physiological Psychology, 88(2), 619-627.

Les prémisses de l'équipotentialité dans le conditionnement humain habituel: réponses électrodermales à des stimuli potentiellement phobiques.

Des images d'objets potentiellement phobiques ont été utilisées comme CSS (stimuli de conditionnement) pour obtenir des réponses électrodermales afin d’examiner la validité de l'hypothèse d'équipotentialité dans le conditionnement humain classique.
Les trois expérimentations, avec un total de 174 étudiants, ont impliqué le paradigme du  conditionnement différentiel avec de longs intervalles entres les stimulations et en utilisant différentes images comme stimuli de conditionnement (CSS) et le choc électrique léger comme stimuli inconditionnel (UCS ou Unconditioned Stimulus). Dans l’expérience I, les différentes images se sont avérées différemment efficaces en tant que stimuli de conditionnement (CSS). La résistance à la disparition (de la réaction phobique) a été plus importante dans le groupe conditionné à des stimuli potentiellement phobiques (serpents ou araignées) que dans le groupe conditionné à des stimuli picturaux (fleurs ou champignons) pour lesquels la peur est non pertinente. Le 3ème groupe conditionné à des «stimuli représentatif du laboratoire » (cercles ou triangles) s’est retrouvé entre les groupes I et III. L’expérience II  a montré différents résultats et n’a pas produit des effets similaires à ceux observés dans l’expérience I avec les stimuli phobiques ou les stimuli de peurs non pertinentes.
L’expérience III a montré une résistance accrue à la disparition des réactions à des stimuli phobiques lorsque l’UCS a été un choc électrique, mais pas quand le stimulus avait une tonalité dans laquelle le S (stimuli) produit des temps de réaction. Ainsi, l'effet semble spécifique à l’aversion à l’UCS, et l’appartenance CS-UCS  est démontrée. En conclusion, les résultats remettent en question le principe de l'équipotentialité dans le conditionnement humain; les résultats semblent être expliqués au mieux par les constructions à orientations biologiques, ce qui se passe avec la préparation.

Commentaires (JLM)  : Les travaux de A Öhman, M Fredrikson, K Hugdahl  et Rimmo (1976) montrent que comme les animaux de Pavlov nous sommes plus susceptibles d'apprendre les réponses de peur à des stimuli «préparés».  Associé à un choc électrique, les participants sont plus susceptibles d'acquérir les réponses de peur aux images de serpents et d'araignées qu’à celle des fleurs. Cette réponse, indiqué par un changement dans la résistance galvanique de la peau - une mesure de la «moiteur» associée à la peur - a été plus rapide à se calmer pour les stimuli non-préparés. Cependant, Öhman et al a fait émettre quelques réserves au sujet de leur étude; ils ont estimé que, selon la théorie de la préparation, une peur des serpents aurait été plus rapide à acquérir et plus résistante à la disparition.
Dans cette étude Öhman  remet donc en cause la notion d’Equipotentialité en neurophysiologie, une théorie proposée par Haller au XIX siècle selon laquelle le cerveau dans son entier possède les mêmes propriétés que chaque partie. Dans cette vision globaliste tout élément du système est mis en jeu par toute représentation.  Le modèle de conditionnement classique, ou pavlovien explique l'apparition de la phobie par le couplage (pairing) d'un stimulus neutre (par ex.: araignée) n'ayant au départ aucune propriété de  déclenchement de la réaction de peur et d'un stimulus inconditionnel (douleur, surprise) qui déclenche de façon stable une réponse aversive de peur ou d'évitement. À la suite de ce couplage, une nouvelle réponse est déclenchée par le stimulus neutre (l'araignée), soit une réaction de peur et d'évitement. Cet apprentissage se fait habituellement après quelques couplages, mais un seul peut suffire (Malcuit, Pomerleau et Maurice, 1995).
L’étude d’ Öhman  montre de plus que la phobie peut s’installer durablement à partir d'un contact avec non pas avec la réalité du stimulus, mais sa représentation sous forme d’image.

Références :  Ohman, A., Fredrikson, M., Hugdahl, K., & Rimmo, P.-A. (1976). The premise of equipotentiality in human classical conditioning: Conditioned electrodermal responses to potentially phobic stimuli. Journal of Experimental Psychology: General, 105(4), 313-337- Pour en savoir plus sur le modèle de Öhman.

Le conditionnement pavlovien : une perspective fonctionnelle

D'un point de vue fonctionnel, le conditionnement pavlovien implique un apprentissage à propos d’un stimulus conditionnel (Conditioned Stimuli ou CSs) ayant eu une relation pré-existante avec un stimulus inconditionnel (Unconditioned Stimulus ou US) et non pas un apprentissage sur un CSs arbitraire ou neutre. En outre, le principal produit de l'apprentissage implique des changements dans la façon dont l'organisme réagit aux stimuli inconditionnels (US), et non pas dans la façon dont il répond au CS, parce que l’US est le stimulus le plus pertinents d’un point de vue biologique. Ces concepts sont illustrés par des exemples d'une variété de situations comportementales et physiologiques, y compris l'apport calorique et la digestion, l'allaitement, l'apprentissage de l’évitement du poison, le clignement d'œil conditionné, le conditionnement sexuel, le conditionnement de la peur, l'agressivité et la tolérance et sensibilisation aux médicaments.

Référence : Domjan, M. (2005). "Pavlovian Conditioning: A Functional Perspective." Annual Review of Psychology 56(1): 179-206

La programmation neuro-linguistique comme adjuvant des autres interventions psychotherapies ou hypnothérapeutiques.

Les techniques de dissociation thérapeutiques «d’ancrage» et  de la  «triple dissociation » du paradigme thérapeutique de la programmation neurolinguistique (PNL) intégrant l'idée de division en états du moi, sont efficaces en intervention de crise et comme un stimulant pour la catharsis. L’utilisation de la technique d'ancrage, lors de la première session avec un patient souffrant d’anxiété sévère qui se manifeste par des épisodes d'hyperactivité, a permis de réussir à ajouter des ressources internes aux situations qui le conduisait à ces épisodes (d’anxiété). L’utilisation de la triple dissociation, a permis au patient d’éprouver ses derniers  épisodes d’hyperactivité et d’obtenir leur arrêt définitif. L’exploration hypnotique et  les signaux idéomoteurs ont été utilisés avec un patient présentant un malaise associé à une intense colère. Après identification de l'origine de la colère, une triple dissociation a produit une abréaction et une catharsis. L’interaction au niveau cognitif a permis d’intégrer les ressentis et les connaissances dans la conscience personnelle.

Référence : Field, E.S. (1990) Neurolinguistic programming as an adjunct to other psychotherapeutic/hypnotherapeutic interventions. American Journal of Clinical Hypnosis. Jan;32(3):174-82.

Rajeunir en remontant le temps grace à l'ancrage

" Parmi les centaines d'exemples de principes d'ancrages principes appliqués de façon innovante  sans le nom " d'ancrage " , l’un compte pour moi. Il s’agit de l'étude d'Ellen Langer sur deux groupes d'hommes âgés (75-80 ans) à l'Université Harvard . Pendant 5 jours, ces deux groupes comparables d'hommes ont été invités à vivre dans une maison de retraite surveillée. Le premier groupe a été engagé dans une série de tâches les encourageant à réfléchir sur le passé (à écrire une autobiographie, à discuter du passé, etc.). Le second  groupe a été engagé dans une série de tâches qui en plus les ancraient ou les replongeaient dans le passé (1959). Ils écrivaient une autobiographie de 1959 à partir de ce moment-là comme si c’était un  «maintenant», ils regardaient des films de 1959, écoutaient des musiques de 1959 sur les «radios », et vivaient seulement avec les objets disponibles en 1951. Avant et après les 5 jours  de vie dans cette maison de retraite, les deux groupes ont subi des examens médicaux évaluant des critères liés au vieillissement (souplesse des articulations, vision, largeur de muscle, tests de Q). Si les constantes biologiques sont restées stables ou se sont détériorées dans le premier groupe,  elles se sont considérablement améliorées  dans le second groupe. Ils ont été ancrés pour revenir à ce qu’ils étaient en 1959, grâce aux images et aux sons de 1959. Pour en savoir plus sur cette expérience d’Ellen Langer, lire la note de PNL-Info « Remonter le temps pour rajeunir avec l'ancrage »

Référence : Davison, G.C., and Neale, J.M., Abnormal Psychology, John Wiley & Sons, New York, 1986

 

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